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Union Professionnelle Artisanale des Hautes Pyrénées
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13 janvier 2008

L'assomoir d'Emile ZOLA, livre des métiers à l'époque de la révolution industrielle

C'est au moment de la révolution française,  guidé par les travaux de TURGOT qui dénoncaient des entraves injustes à la liberté d'entreprendre, que le décret d'Allarde et la loi le Chapelier de 1791 ont remis en cause le système corporatif séculaire en l'abolissant radicalement. Tout règlement écrit pour défendre les intérêts particuliers d'un métier était considéré hors la loi.

Ainsi c'est tout à fait seul, non préparé  et isolé que l'Artisan a dû affronter une révolution : celle de l'industrialisation.   

L'objectivité journalistique d'Emile ZOLA, dans l'Assomoir, laisse éclater la difficulté des artisans du 19° siècle à s'adapter à cette nouvelle ère en soulignant leur profond désarroi moral et pécuniaire. 

En effet, beaucoup d'artisans qui travaillent avec leurs outils souvent ancestraux, sont ruinés en quelques années seulement par le progrès d'un machinisme triomphant.

Cette période de grande précarité a porté la renaissance des corporations des métiers sous l'implusion de la loi du 21 mars 1884 dite Loi "Waldeck-Rousseau" permettant de nouveau toute activité syndicale professionnelle. Cette loi envisage la création par ces syndicats de caisses de mutualité et de retraite censées compenser les aléas économiques. 

Quelques extraits de l'Assomoir écrit en 1878 :

Le charpentier : 

" c'est un métier de malheur de passer ses journées comme les chats, le long des gouttières. Eux pas bêtes, les bourgeois ! Ils vous envoyaient à la mort, bien trop poltrons pour se risquer sur une échelle, s'installant solidement au coin de leur feu et se fichant du pauvre monde. Et il arrivait à dire que chacun devait poser son zinc sur sa maison. Dame, en bonne justice, on devait en arriver là : si tu ne veux pas être mouillé, mets toi à couvert".

"dans notre métier, il faut des jambes solides"

En parlant de l'épouse du charpentier, Gervaise :

" elle ne pouvait assister à ça, son sang ne faisait qu'un tour quand elle voyait son homme entre ciel et terre, à des endroits où les moineaux eux mêmes ne se risquaient pas".

"N'importe c'est un pain joliment cher car on y risque ses os plus souvent qu'à son tour".

Les Raboteurs de parquet de CAILLEBOTTE Gustave, 1875

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